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août
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Classé sous (Allgemein) de Charlotte sur 30-08-2007

Campement près du poste-frontière, sans feu de camp mais réchauffés par quelques goulées de vodka Żubrówka et pas de danse, un petit déj agrémenté par la venue d’une journaliste du journal local, le Nord Kurier, et nous voici prêts pour de nouvelles histoires et pour le défi du jour : rejoindre l’île d’Usedom, comme ci ou comme ça.

Nous misons beaucoup sur les pêcheurs du village de Altwarp. Huit au total selon madame Schnase, qui non seulement travaille à l’association du petit port („Fremdverkehrsverein Altwarp am Stettiner Haff e.V. ») mais connaît également tout le monde en tant qu’enfant du pays restée au pays. « Il y a trente ans, il y avait ici encore une cinquantaine de pêcheurs, mais les temps ont changé. Le métier est dur et les plus vieux partent à la retraite sans être remplacés », m’explique-t-elle.

Nous assistons en milieu de matinée au retour des pêcheurs qui déchargent leurs prises à la coopérative du village : beaucoup de sandres et de perches qui rejoindront Ueckermünde, la ville voisine, pour être distribuées dans les poissonneries et restaurants environnants. « Les pêcheurs louent l’emplacement en mer pour leurs filets », me raconte madame Schnase en me montrant les bouées de chacun préparées pour la prochaine sortie. Aujourd’hui, pas d’anguille. Mais on m’en parle tout de même, des anguilles du haff, car elles seraient délicieuses. Rien à voir avec les anguilles d’élevage. Seulement, il faut partir de nuit et les pêcheurs n’y vont pas tous les jours…
Au fil des conversations, même si la plupart voudraient plus de tourisme, plus de trafic sur le Stettiner Haff, peu de pêcheurs sembleraient toutefois prêts à nous emmener de l’autre côté. Mais il nous reste une dernière carte : le fils du restaurateur où nous avions commandé notre repas, la veille au soir. Pêcheur lui aussi, il serait prêt à nous conduire sur l’île en début d’après-midi, nous et notre vélo.

Petit coup de fil rassurant : de quoi en profiter pour se promener dans le village, à la recherche des traces de l’histoire en attendant la rentrée au port de notre pêcheur dévoué.

Là, la maison ronde au toit de chaume, dernier bâtiment témoignant de la présence d’un camp de prisonniers pendant la Seconde Guerre mondiale. « Il y avait des Français, des Belges et des Russes qui travaillaient au camp », m’explique madame Schnase. « Ils fabriquaient des pièces pour les fusées de type V1 qui étaient montées et essayées à Peenemünde. » Enthousiaste à l’idée de présenter son village d’enfance, madame Schnase me raconte le déplacement des habitants de Altwarp à Altstadt, du temps du troisième Reich, pour permettre à l’armée de développer sa zone militaire. Puis elle évoque le cimetière soviétique, situé dans les dunes proches du village. « Il y avait aussi des Français et des Belges, au total à peu près 250 personnes enterrées dans une fosse commune », me dit-elle. « Mais les corps de ces derniers furent rapatriés en 1953. Restent aujourd’hui les Russes. »

Nous étions en train de prendre quelques photos des lieux pour le Veloblog quand le téléphone sonne : notre pêcheur ne pourra pas nous transporter, nous apprend-t-on au restaurant du coin. Léger stress et grand sprint pour essayer d’attraper le dernier bus à destination d’Ueckermünde, de là où part le dernier ferry officiel pour l’île. Malgré la grande motivation des troupes, rien ne sert de courir, il faut partir à point… le bus est déjà passé.

Petite concertation de groupe : redemander aux pêcheurs si vraiment, il n’y a pas moyen de passer de l’autre côté, ou se débrouiller pour rejoindre Ueckermünde et prendre le ferry comme tout le monde ? La deuxième solution est adoptée. Nous ne pouvons forcer l’habitant à aider le Veloblog et nos talents de persuasion sont à bout. Pour la première fois, le Veloblog doit trouver un ersatz. Un peu dommage, à deux jours de la fin du périple, mais nous sommes loin de nous laisser abattre : deux personnes veulent se joindre à nous et nous attendent sur l’île d’Usedom. Nous avons quatre sacs à dos bien remplis, un vélo, 17 kilomètres et deux heures devant nous…



3 Commentaires sur "Altwarp : tout pour avoir la pêche !"
fr hervé le 1. septembre 2007 à 23:34

Les kilomètres à pieds, ça use, ça use! surtout avec les crampes consécutives à la consommation de vodka zubrowka…

fr Bruno Chupacabra after veloblog le 4. septembre 2007 à 01:38

Les pas de danse ? Hervé tu ne devines point ? Bien sûr il s’agissait de la bourrée :) Je pense que Charlotte a voulu t’éviter un jeu de mots laid…

fr hervé le 5. septembre 2007 à 00:11

A moins qu’il ne soit question que de l’abhorrée?

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