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Archives pour le 27. juillet 2007

Bien que je ne fasse pas partie des nombreux cyclotouristes qui remontent bravement la Neisse puis l’Oder en suivant les pistes cyclables allemandes et ce jusqu’à la mer Baltique, je me permets tout de même de me faire le mégaphone de plusieurs personnes rencontrées en chemin : ce seraient les plus belles pistes cyclables d’Allemagne pour la diversité des paysages comme pour la qualité des pistes en elles-mêmes.

C’est vrai que les trajets parcourus sur les fameuses « pistes cyclables de l’Oder-Neisse », comme on les appelle, m’ont enchantée. Aujourd’hui encore, les quelques kilomètres parcourus entre Gross Bademeusel et Forst furent un plaisir (1, 2). Avec en passant un mirador à chasseurs pour blogguer à tout vent !

Mais tout de même, je ne peux m’empêcher d’être un brin déçue : pourquoi les régions frontalières ne coopèreraient-elles pas pour mettre en place des pistes cyclables germano-polonaises, comprenez tantôt en Allemagne tantôt en Pologne ? Ca, ce serait l’Europe !
Sûre que le fonds social européen serait partant pour soutenir l’initiative…



juil
27
classée sous (Allgemein) de Charlotte le 27.07.2007

Les uns auront déjà découvert l’histoire de Gross Bademeusel dans le Lausitzer Rundschau : le Veloblog comme mon arrivée à Gross Bademeusel y sont présentés en une page… la célébrité au bout du chemin !

C’est en demandant à Roswitha par-dessus la barrière du jardin si elle connaissait quelqu’un au village chez qui je pourrais éventuellement passer la nuit que la porte s’est gentiment ouverte. J’avais trouvé !

A Gross Bademeusel (quelque 250 âmes), apparemment, on se connaît. Tandis qu’on me dit que les jeunes femmes du village sont en train de jouer au « Faustball » - jeu de balle au poing, le voisin Claudius me fait visiter la forge de ses parents. Des enclumes et des marteaux tous plus lourds les uns que les autres : vision d’une autre époque, la forge est maintenant fermée. Claudius ne sait qu’en faire. Pourquoi pas un musée pour les cyclistes longeant la Neisse, quelques centaines de mètres plus loin?

De la région, nous en avons parlée toute la soirée avec mes hôtes Liana et Roswitha, autour d’un verre de « vin de cerises » de fabrication maison. Les curiosités locales furent bien sûr évoquées, telle l’usine à explosifs, aujourd’hui de l’autre côté de la frontière. Avec ses cheminées rétractables et ses bunkers, elle était bien cachée de l’ennemi et a fonctionné jusqu’en 1945. Aujourd’hui, il est encore possible de visiter les lieux, avec accompagnement.

Et sinon, nous avons surtout parlé d’autrefois avec Roswitha, aujourd’hui grand-mère. Les temps ont bien changé depuis la RDA. Il ne suffit plus d’aller à l’école ou d’étudier pour avoir un travail et gagner sa vie. C’est différent aujourd’hui. On sent la pointe de regret dans la voix de Roswitha qui parfois s’échauffe. Encore une fois, j’entends que c’est dur de trouver du travail dans la région. Beaucoup de jeunes partent ou travaillent pour 400 euros au mois (”Minijob”), comme me l’explique Liana.

Mais chez mes hôtes, la relève est assurée avec la petite Ronja qui ne cesse de demander de l’aide pour gambader. Trois générations sous le même toit, dans la joie et la bonne humeur (1, 2). Liana, la jeune maman, ne peut s’imaginer ça autrement : elle aussi a grandi avec ses grands-parents dans la même maison et l’échange entre les générations, elle y tient.

Au petit-déjeuner, le papa est là. Il ne doit commencer le travail qu’en début d’après-midi. Rene est agent des douanes. Avec ses collègues, il fait les trois huit, patrouille dans la région côté allemand pour contrôler les véhicules et limiter la fraude. Souvent des cigarettes venant de Russie. Et cela continuera même quand la Pologne entrera dans l’espace Schengen.

Rene prend aussi le temps de me raconter l’histoire du village dont j’apprendrai qu’il est le Maire en lisant le Lausitzer Rundschau le lendemain. Gross Bademeusel était il y a bien longtemps de l’autre côté de la Neisse. Puis les habitants ont décidé de “déménager le village” de ce côté-ci pour éviter les inondations. Un hasard de la nature, donc, que la commune soit aujourd’hui côté allemand…



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