C’est avec Ilona et Hans-Joachim que je découvre l’histoire pleine de rebondissements de la ville, la maison de la culture ou « Kulturhaus » de Küstrin-Kietz ayant ouvert tout spécialement ses portes pour une visite en dehors des horaires habituels - mardi (13-17h) et jeudi (8-14h). Les ruines envahies par les herbes découvertes avec Hans-Joachim en vélo, côté polonais, se laissent expliquer : le margrave Johann de Brandebourg avait établi là sa résidence au XVIème siècle, laissant entourer son château de remparts de plus de 8 mètres de haut et de casemattes. Ville de garnison des Hohenzollern (1630) puis de l’Etat (1860), ce qu’on surnomme ici « le berceau du militarisme prusse » n’a pas résisté à la Seconde Guerre mondiale, au front germano-russe. Détruite en grande partie, la vieille cité se laisse reconstruire comme avant à coups de subventions européennes. Tandis que les Polonais s’essayent à développer un site touristique autour de l’ancien centre historique aujourd’hui disparu, les Allemands semblent baisser les bras devant les démarches à effectuer pour réhabiliter les casernes des bords de l’Oder. Casernes d’artillerie allemandes, elles furent ensuite occupées par les Russes. Hans-Joachim se rappelle de cette époque, quand les Russes vivaient comme des Rois dans leur caserne et qu’au village les rayons du Konsum étaient plus vides qu’autre chose. Mais tout de même, il y avait une bonne entente avec les habitants. Tout a changé avec la réunification. Les Russes sont partis, le village a retrouvé son appellation d’origine en 91 (Küstrin-Kiez et non plus Kietz) rappelant les racines de la ville et, en 92, le pont pour chemin de fer et le pont pour piétons ont été rouverts entre Allemagne et Pologne. « Ils construisent encore un nouveau pont », me dit Hans-Joachim. « mais cela ne sert à rien, les files d’attente à la frontière ne sont plus si longues et l’année prochaine, il n’y aura même plus de frontière. » Eth de me montrer les restes du pont de bois qui relier tantôt les deux rives.Trop de ponts ici et pas assez là…
6 Commentaires sur "La drôle d’histoire de Küstrin-Kietz"
Valérie le 14. août 2007 à 17:57
Tous ces “laisse” me laissent rêveuse… Tu te germanises à grands pas! Allez, un peu de pédanterie bien française: “faire entourer”, “se faire reconstruire”, c’est bien aussi. Ce qui n’enlève rien à tes posts: tout ça est passionnant! Bon soir Madame, vous savez une impression seulement en blanc et noir de Küstrin. Mehr erfahren Sei auf der Seite http://www.vfdgkuestrins.de/ Küstrin war ja auch mal französisch. Aber Ihr Deutsch ist gut! Respekt! Des casernes russes abondonnées, il en existe plusieurs aux alentours de Weimar. De quoi loger pas mal de sans- abrits! obiekt super,stoji i niszczeje,a można by było coś tam zrobić
Andy Steinhauf le 4. novembre 2012 à 21:29
Ein sehr schöner Bericht und auf den Zustand der Artillerie(!)-Kaserne bezogen leider immer noch sehr aktuell… Wie kann man behaupten, die “Russen” hätten in den Kasernen wie die Könige gelebt? Erstmal waren es Sowjets, keine Russen. Zweitens haben allenfalls Kommandanten gelebt wie die Könige. Und auch das nur gemessen an den Verhältnissen ihrer Heimat. In fast allen Kasernen war es üblich, dass sich mindestens zwei Offiziersfamilien eine kleine Wohnung teilen mussten und das war noch Luxus. Die Wehpflichtigen lebten in den meisten Kasernen wie die Tiere, wenn nicht noch schlimmer. laisser un commentaire
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