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juil
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classée sous (parc de Muskau, Łęknica, Bad Muskau, bazar, Allgemein) de Charlotte le 23.07.2007

Tout le monde m’en a parlé, du bazar de Łęknica, côté polonais. C’est qu’on peut difficilement en faire abstraction. Des bus entiers viennent y décharger leurs consommateurs allemands, des familles arrivent en train pour y passer le week-end. Le tout à dix minutes à pied du parc de Muskau. Incroyable! Ca aussi, c’est la frontière.

On m’a dit “attention à votre sac”, on m’a dit “attention à ne pas vous perdre”, on m’a dit “attention à ne pas vous faire entourlouper”. Et moi, je n’ai ni perdu mon sac ni moi-même et n’ai rien acheté. Apparemment, le lundi après-midi, le bazar n’est pas le même.

Impossible d’acheter des pommes et des tomates à l’unité: les marchands m’ont offert les denrées en rigolant. De quoi se demander dans quelles proportions les Allemands viennent faire leurs courses… Finalement, je me décide à manger une “kiełbasa”. Et le dialogue s’instaure avec les Polonais tenant le stand. En polonais, allemand et charabia. Bref, ces monsieur dames m’expliquent en rigolant que le lundi, ce n’est pas très bon pour les affaires: du 20 euros en moyenne. Contrairement au dimanche où leur stand gagne autour de 120 euros. Oui, le bazar est grand, plus de mille petits magasins de taule… mais avant, c’était encore plus grand et ça gagnait mieux. Enfin, tout de même, beaucoup viennent encore travailler ici et certains font même deux heures de route pour ça. Dur dur…

Puis il en va de la France, de l’élégance des Parisiens etc etc. Provinciale, j’ai tenu ma langue et poursuivis mon chemin…



C’est Christoph - qui a jusqu’au 30 juillet 17 heures pour achever son mémoire sur les rencontres de jeunes germano-polonaises - qui m’a proposé de jouer le guide dans le parc voisin. Au grand dam de toutes celles et ceux qui ne cessent de lui recommander de rester à son bureau…

Et ma foi, Christoph est un bon guide! De point de vue en point en vue, il me traîne en vélo, moi et ma cheville un peu endommagée. Le Riesenberg, point culminant local, reste caché sous les nuages, mais plus loin, le château de Bad Muskau se révéle dans toute sa splendeur. C’est le côté allemand du parc de Muskau. L’immense parc paysager réalisé au XIXème sur ordre du Prince Hermann von Pückler s’étend toutefois de part et d’autre de la Neisse, comprenez de la frontière germano-polonaise (1, 2).

Et c’est peu avant sa fermeture, sur le coup de vingt heures, que nous franchissons celle-ci. Christoph me fait remarquer en passant que les horaires d’ouverture ne sont affichés que du côté allemand… puis m’entraîne plus loin, arpentant les terrasses du parc de Muzakowski, côté polonais cette fois. On remarque la volonté d’élaborer un paysage idéal. Plus loin, un énorme pont de pierre invite à la contemplation. Une partie de cache-cache est également possible… mais je n’en dirai pas plus.

A chacun de découvrir soi-même ces quelque 560 hectares inscrits depuis 2004 au patrimoine mondial de l’UNESCO.



La Turmvilla, je pourrais vous en parler et reparler! J’y suis restée une, deux, puis finalement trois nuits, renouvelant mon “permis de séjour” chaque matin auprès d’Anett. C’est qu’on se sent bien ici, on a du mal à partir, l’équipe est si sympathique…

La Turmvilla, à Bad Muskau, tout le monde connaît. “C’est le centre pour les jeunes, là-bas, près du parc de Muskau”, me dit une vieille dame sur la place du marché de la petite ville frontalière. C’est que le centre culturel a une histoire peu banale qui commence en 1990, peu après la chute du Mur. Les jeunes du coin se sont alors rassemblés dans l’Orangerie du château: tout semblait possible, la Terre allait tourner autrement! Jusqu’à ce qu’on leur demande d’aller voir ailleurs… Apparemment une tradition dans la région, avec le prince Hermann von Pückler qui avait déplacé les fermiers pour établir son parc aujourd’hui si admiré, avec Vattenfall qui fait disparaître des villages pour agrandir ses mines à ciel ouvert. Toujours est-il qu’après maintes négociations, les jeunes révolutionnaires obtinrent la permission d’occuper la Turmvilla et la Villa Caroline, les résidences alors vides qui accompagnaient au XIXème siècle les bassins des cures thermales. Un bail de 99 ans fut conclu, réconciliant partisans et opposants du “centre pour les jeunes”. Tout fut rénové et aujourd’hui, une pension à ambiance familiale a pris le relais.

Mais ce n’est pas tout: dans les bureaux, derrière la réception, une petite troupe s’agite pour faire du “germano-polonais” à qui en veut: rencontres de jeunes , formation de multiplicateurs, etc. Le tout dans la joie et la bonne humeur, bien sûr!

Le reste est à découvrir dans le livre d’or, dans la salle où chaque matin le petit-déj m’est gracieusement offert…



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